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A la disparition de Jacques Durand, en 1997, ses cinq enfants n'ont pas la t?che facile. La concurrence des pays à bas co?t de main-d'oeuvre - et - devient redoutable. La société souffre, comme tout le secteur des de la table, des changements de comportement : les jeunes couples préfèrent s' un plut?t que des verres en cristal.
L'argument ne convainc pas Philippe Rébéna, délégué CFTC. "On [url=http://www.vicco.me/wordpress-host-and-linux-host-in-the-win-the-difference-under-the.html/comment-page-3#comment-356496]Retraites début dune réforme à hauts risques[/url] nous explique que le four donnait des signes d'usure, qu'il aurait fallu 15 millions d'euros pour le réparer. Mais quand on veut son chien, on dit qu'il a la rage !", fulmine le syndicaliste. "On brade notre patrimoine industriel. Si cela continue, dans trois ou quatre ans, on sera comme le bassin minier", renchérit son collègue de la CGT. Du c?té des cadres, les plus [url=http://swag.66rt.com/viewthread.php?tid=27661&extra=]hogan outlet Comprehending A Typical Cause Of Divorce[/url] dynamiques commencent à .
Difficile de précisément où en sont les comptes, car la société communique peu. Le chiffre d'affaires global est officiellement de 1 milliard d'euros. Après enregistré les premières pertes de son histoire en 2003, la direction d'Arc [url=http://www.sandvikfw.net/shopuk.php]hollister sale[/url] a négocié un plan de départs volontaires et de préretraites, avec comme objectif 4 000 suppressions d'emplois à Arques d'ici fin 2008. Une dizaine de fours ont été stoppés. En 2006, la société a raté son retour à l'équilibre. Selon une étude du cabinet Secafi Alpha, ses pertes nettes auraient doublé par rapport à 2005 (à presque 66 [url=http://www.skoda-witzke.de/woolrichoutlet.php]woolrich outlet[/url] millions d'euros) et ses dettes nettes atteindraient 388 millions d'euros. Le projet de construction d'une verrerie en aurait été [url=http://www.corsodiesperanto.it/woolrich.php]woolrich outlet[/url] gelé, faute de moyens. Les syndicats craignent un deuxième plan . La direction insiste sur les sureffectifs, au nombre, selon elle, de 1 300.
Malgré les difficultés, la famille (Philippe, l'actuel président, sa soeur Annick et leur mère Odette) refuse pour l'instant de ou d' le capital. "Ils restent très attachés à notre territoire", veut le maire, M. Duquenoy. Mais tout le monde prend ses dispositions. Certains espèrent que Saverglass [url=http://www.lotogame.fr/louboutin-pas-cher/]louboutin pas cher[/url] créera au moins deux cents emplois sur place. Beaucoup de salariés [url=http://www.corsodiesperanto.it/peuterey.php]peuterey outlet[/url] commencent à "formation" : "Dans les années 1970, Jacques Durand appelait les parents et leur disait : votre gosse vient d' 15 ans, il est temps de me l' ! Cela a malheureusement contribué à de beaucoup d'entre nous des salariés sans dipl?me", soupire M. Deregnaucourt.
Les responsables locaux rêvent d'échapper à la "monoactivité". Quelque 350 hectares sont en cours d'aménagement pour d'autres s. Ils font leur situation géographique - à 50 km du tunnel sous la Manche, le long du canal à grand gabarit Dunkerque-Escaut... Daniel Pecqueur, président de Saint-Omer Développement (l'agence de développement économique locale), reste optimiste : "Nous avons déjà connu une désindustrialisation, il y a vingt ans, avec la perte de 2000 emplois dans le textile. Nous l'avons en partie surmontée : il n'y a pas de fatalité."
" voyez le monument aux morts sur la place de la Mairie ? De là jusqu'à [url=http://www.ttcarpets.co.uk]mulberry sale[/url] la voie ferrée (à la sortie du bourg, dans [url=http://www.dearilievi.it]piumini moncler outlet[/url] la direction de Béthune), tous les b?timents appartiennent à la société : nous n'avons pas de vrai -ville", constate Jo?l Duquenoy, le maire (PS) d'Arques. Entrep?ts de stockage contre vieux corps de ferme, briques blanches des ateliers contre briques jaunes des habitations : la société et la ville coexistent étroitement. Ici, chaque foyer a un parent qui travaille pour la Durand, encore propriétaire à 100 % de la société. Tout le monde boit ou mange dans du Luminarc, et sort pour les grandes occasions ses fl?tes à champagne Cristal d'Arques - deux marques phares de la verrerie.
Mi-juin, la direction d'Arc a déclaré vendre ses marques haut de gamme, Mikasa [url=http://www.marrakech-hotel.fr]hollister france[/url] et Salviati. La plus mauvaise nouvelle est [url=http://cgi.ebay.co.uk/170693034119]barbour outlet Le barrage de [/url] tombée fin juillet, avec l'annonce de l'arrêt du four "V" et la cession des terrains et des b?timents qu'il occupait au flaconnier Saverglass. "C'était notre fleuron technologique. Toute la cha?ne de fabrication en aval était automatisée", regrette Philippe Deregnaucourt, délégué CGT. "Il était consacré aux commandes des (les verres Coca-Cola pour McDonald's...), mais nos marges de production étaient trop faibles", selon Patrick Gournay, directeur général du groupe.
CHANGEMENTS DE COMPORTEMENT
L'?ge d'or est révolu. Fini le temps où l'"entreprise de Monsieur Durand" embauchait une personne par jour. Le M. Durand en question, c'était Jacques, le père de l'actuel président (Philippe), et le fils de Georges, le fondateur. C'est lui qui fut l'artisan de l'essor formidable de la verrerie d'Arques : au début du XXe siècle, celle-ci n'était qu'une fabrique de dames-jeannes (bouteilles de 20 à 50 litres).
Esprit curieux et entreprenant, Jacques dota son usine, dès les [url=http://www.rtnagel.com/louboutin.php]louboutin pas cher[/url] années 1930, des machines les plus modernes. Les [url=http://www.sandvikfw.net/shopuk.php]hollister outlet sale[/url] fours "à bassin" pour une production de verre en continu, les machines à le verre ou à le décorer permirent une fabrication à grande échelle et à moindre co?t. En 1958, la verrerie invente l'Arcopal, un verre opaque. En 1968, elle automatise la fabrication des verres à pied en cristal (du verre contenant au moins 24 % de plomb), et démocratise ce matériau jusqu'alors réservé à une élite.
et prospérer cette région de marais et de canaux, coincée [url=http://www.jeremyparendt.com/Barbour-Paris.php]barbour pas cher soldes[/url] entre Lille et la c?te d'Opale. Aujourd'hui, la société Arc , numéro un mondial du verre de table, fleuron industriel et premier employeur privé du , accélère son désengagement local. Et c'est tout l'Audomarois (le pays de Saint-Omer), à par Arques, le berceau de l'entreprise, où travaillent encore 9 000 salariés, qui redoute l'après- "cristallerie".
Rompant avec la tradition industrielle, les enfants Durand rachètent à grands frais leurs distributeurs partout dans le monde. Et financent la construction de fours au plus près des marchés en croissance (notamment en Chine). L'entreprise s'internationalise et passe à 19 000 salariés. Mais elle subit de plein fouet la baisse de aux Etats-Unis après le , sans de la dépréciation du dollar face à l'euro. La sortie du capital de trois des cinq enfants (Jean-Jacques, Catherine et Francine), obligeant les autres à leurs parts, aurait fragilisé encore plus les de la [url=http://www.par5club.com/louboutin.php]louboutin[/url] société. Le scénario- catastrophe est dans toutes les têtes.
Jacques régna presque soixante-dix ans. "C'était un demi-dieu. Il faisait toute la région. L'entreprise fonctionnait en autarcie : tous les corps de métier étaient représentés. Même les machines et les emballages étaient fabriqués en interne", se souvient M. Deregnaucourt. Paternaliste, adepte du secret, "M. Durand avait passé un contrat moral avec ses salariés : l'entreprise leur donnait du travail en échange de la paix sociale", raconte Elisabeth Jacques, déléguée CFE-CGC. Pas une grève depuis le Front populaire ! Le syndicat autonome, installé par le patron, a tenu le comité d'entreprise jusqu'en 2003.